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Politique

Madagascar | Elections : les dés sont jetés, rien ne va plus

Maminirina Rado

Madagascar se dirige inexorablement vers ses élections présidentielles de novembre pour le premier tour, puisque la liste des candidats et candidates a été arrêtée le 7 septembre. Ils et elles sont 27 à avoir remis leur dossier de candidature à la Haute Cour Constitutionnelle, la députée Masy Goulamaly a retiré sa candidature.

 

Premier constat, les favoris et les prétendants à fort potentiel ont répondu présent. Marc Ravalomamanana a été le premier à remettre son dossier. Tandis que Hery Rajaonarimampianina et Andry Rajoelina, l’actuel chef de l’Etat ont attendu les derniers jours pour confirmer leur participation. D’autres noms, des fortes personnalités politiques, des candidats régionaux selon certains observateurs se sont aussi alignés. A commencer par Siteny Thierry Randrianasoloniaiko, natif du sud malgache, présenté comme le nouveau souffle de la politique malgache. Une figure autre que les anciens, surtout ceux qui ont déjà dirigé le pays. Jean Brunelle Razafitsiandraofa se présente pour la première fois, ses critiques acerbes contre le régime actuel ces derniers temps lui ont valu d’être sous les projecteurs de l’opinion. Le point commun entre les deux, c’est d’avoir été particulièrement actifs dans leur région respective pour l’élection d’Andry Rajoelina en 2018. Des cailloux dans les chaussures de ce dernier.

La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) va maintenant valider chaque dossier. Le cas Andry Rajoelina est particulièrement attendu par ses adversaires politiques. Un scandale a éclaté en juin sur sa nationalité. Une demande qu’il a effectué, après son départ de la transition en 2013, auprès des autorités françaises a fuité sur les réseaux sociaux. Considérée comme une véritable hérésie. Les spécialistes de la loi de tout bord ont avancé la perte de la nationalité malgache dès l’acquisition de celle française selon la constitution malgache. Mais le forcing est fait, Andry Rajoelina a pu déposer sa candidature. La balle est maintenant dans le camp de la HCC. A cette institution de statuer selon la loi s’il peut se présenter. Pour les observateurs, il serait difficile à croire que le président sortant soit recalé. Ce qui pourrait aboutir à une crise politique, dont l’ampleur reste imprévisible.

Quoi qu’il en soit, le plateau électoral de cette année ne déroge pas des suffrages de 2013 et 2018. Les « faire–valoir », sans but ni objectif politique. Mais seulement de vendre leur peau au second tour en faisant la propagande d’un tel ou tel candidat pour la suite du scrutin, dans l’optique d’un futur haut poste dans les rouages du pouvoir. Avec des profils d’hommes ou de femmes d’affaire, sans aucune base politique, ni parti, un score de 5 % pourrait déjà leur garantir un poste de conseiller spécial de la présidence ou de ministre. Mais souvent, ils et elles ne dépassent pas les 1 %. Comme les Elias Ralaiarimanana, Sylvia Ranaivojaona, Julia Rasolofonoroniaina, Guy Lachapelle, Lalaina Ratsirahonana… Il y a aussi les candidats éternels troisième ou quatrième, Hajo Andrianainarivelo, Roland Ratsiraka. Ces deux anciens ministres ayant déjà servi sous Rajoelina ont déjà été candidats lors des deux dernières élections avec des scores honorables. En 2018, ils ont été au chevet d’Andry Rajoelina pour le faire élire au second tour.

Et enfin, les candidats et candidates pour éparpiller les votes. Comme Marc Ravalomanana reste l’homme à abattre pour le parti présidentiel Tanora Gasy Vonona (TGV). La mission de ceux–ci et celles–ci est de réduire ses voix. Adoptant parfois le même discours politique ou tout simplement en axant leurs propagandes sur la diabolisation de leur cible. Bon gré mal gré, la plupart des politologues malgaches prévoient un ralliement des favoris et des « à forts potentiels » contre Andry Rajoelina. Celui qui a mené le pays dans le classement des cinq pays les plus pauvres au monde. Famine, insécurité généralisée, corruption, multiples scandales politiques, etc. Il laisse derrière lui des casseroles auxquelles ses adversaires ne vont pas hésiter à faire référence.

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