Sauf changement, les prochaines élections présidentielles et du parlement au Nigéria se tiendront le 25 février 2023. Et on en sait un peu plus sur le profil de quelques-uns des candidats qui ambitionnent succéder à Muhammadu Buhari en fin de mandat.
Le 8 juin dernier, le parti au pouvoir, le Congrès des Progressistes (APC) a lors de son congrès tenu à Abuja désigné son candidat pour le scrutin présidentiel de l’an prochain. Il s’agit de Bola Tinubu (70 ans), ex-gouverneur de Lagos. Le « faiseur de roi » ou encore le « boss » comme on le surnomme, fait savoir que c’est le moment pour lui de tenter sa chance. « C’est mon heure, je suis instruit, j’ai de l’expérience. C’est mon tour. Je n’ai vu écrit nulle part qu’un faiseur de roi ne peut pas être roi », a-t-il affirmé lors du congrès du parti il y a quelques jours. Il a remporté la bataille au sein de sa formation politique face à des poids lourds tels que l’actuel vice-président du Nigéria Oluyemi Oluleke Osinbajo (Yemi Osinbajo), l’ancien ministre des transports Rotimi Amaechi ou encore Ahmad Lawan, actuel président du Sénat.
Mais beaucoup d’analystes politiques pensent que le bilan mitigé du président sortant ne milite pas en faveur de Bola Tinubu. Il est notamment reproché à Buhari de n’avoir pas pu trouver de solutions aux violences généralisées entre les groupes djihadistes dans le nord-est, les bandes criminelles dans le centre et le nord-ouest. Sans oublier l’agitation séparatiste qui sévit dans le sud-est du pays.
Pour contredire le candidat de la mouvance présidentielle et en attendant les candidatures indépendantes, le Parti Démocratique Populaire (PDP), principale formation d’opposition a désigné l’ancien vice-président du Nigéria de 1999 à 2007, Atiku Abubakar (75 ans). En dehors d’être très connu sur la scène politique nigériane, il est un habitué de la course à la magistrature suprême de son pays. Parce que c’est la 6e fois en 30 ans qu’il est choisi comme porte-flambeau de son parti pour l’élection présidentielle. La dernière en date, c’était lors du scrutin de 2019 remporté par Muhammadu Buhari par 56% des suffrages exprimés.
