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Politique

61e sommet de la CEDEAO : Les sanctions contre le Mali levées, une dernière chance accordée à la Guinée!

AWR

Les Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis en sommet ordinaire le 3 juillet 2022 à Accra au Ghana, sous la présidence du Ghanéen Nana Akufo-Addo. Une session exclusivement consacrée à la situation politique au Mali, en Guinée Conakry et au Burkina Faso. Et les dirigeants de la communauté ont adopté d’importantes résolutions concernant ces 3 pays membres à l’issue du sommet.

Les Chefs d’Etat ont décidé lors de leur rencontre du dimanche 3 juillet, de lever les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis 6 mois. Dans la foulée, ses frontières terrestres et aériennes avec les autres pays de la CEDEAO ont été rouvertes et les échanges commerciaux peuvent désormais reprendre. Mieux, les avoirs de l’Etat Malien jusque-là gelés sont désormais accessibles. Ce qui permettra au pays de payer ses dettes, financer ses réformes et payer ses fonctionnaires.

Par ailleurs, les Ambassadeurs des pays de la CEDEAO qui avaient été rappelés, peuvent également retrouver leur poste au Mali.

A Bamako, c’est la satisfaction au sein des populations. « On peut dire que c’est un ouf de soulagement parce que le Mali fait frontière avec 7 pays. On peut dire qu’avec la levée de la sanction, il y aura plus de circulation entre les citoyens de la communauté », déclare Boubou M., un habitant de la capitale malienne au micro de Rfi. Pour Sidi F. c’est un pas en avant qui vient d’être fait et si ces sanctions sont levées, c’est une opportunité pour les Maliens de se réconcilier davantage, d’être encore plus soudés pour aller de l’avant. « C’est une bonne chose, je m’en réjouis », a-t-il poursuivi.

Malgré ces mesures de souplesse, les sanctions individuelles infligées aux dirigeants de la transition sont cependant maintenues, en attendant que le retour à l’ordre constitutionnel soit effectif. Toutefois, la suspension du Mali des instances de la CEDEAO n’a pas été non plus levée.

Quant au Burkina Faso, un accord a été trouvé pour ce qui est de la durée de la transition.

L’ancien chef d’Etat Nigérien Mahamadou Issoufou a pu dans sa mission de médiation, obtenir auprès des militaires burkinabés, la réduction de la durée de la transition de 36 mois à 24 mois et la libération totale de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée depuis sa chute du pouvoir en janvier dernier. Le lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et les siens ont finalement accepté de remettre le pouvoir aux civils dans 2 ans, c’est-à-dire le 1er juillet 2024 au plus tard.

Des avancées qui ont obligé les Chefs d’Etat de la Cedeao à être indulgents vis-à-vis de la transition de ce pays qui échappe ainsi à des sanctions économiques et financières. Le Burkina Faso reste néanmoins suspendu des instances de la Cedeao.

 

Yayi remplace Chambas

La Guinée pour sa part reste en sursis. L’ancien président du Bénin Thomas Boni Yayi a été nommé facilitateur dans ce pays en remplacement de Mohamed Ibn Chambas, récusé par les autorités guinéennes. « Si je suis le problème, je me retire. Ce sera l’occasion de tester la bonne foi de Mamadi Doumbouya », a déclaré le diplomate Ghanéen lors du sommet du week-end.

L’ancien président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) dispose donc de 3 semaines pour convaincre les militaires guinéens de réduire la durée (3 ans) de la transition.

Le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Diallo s’est prononcé à la suite des décisions prises au cours de ce 61e sommet ordinaire des Chefs d’Etat de la Cedeao. « Il faut saluer le fait que l’ancien médiateur a démissionné pour favoriser l’évolution des positions des uns et des autres. Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour aboutir à une meilleure compréhension du chronogramme qui a été rendu public. Nous nous réjouissons du fait que nous avons maintenu le dialogue avec la CEDEAO et je pense que ce dialogue doit se poursuivre sous de meilleurs auspices. Aujourd’hui, l’environnement le permet. A l’image de ce qui est arrivé avec la CEDEAO, les Guinéens doivent se réjouir du fait que, quand ils sont autour de la table et que les uns et les autres mettent la bonne foi, les résultats tangibles pourraient sortir. Nous encourageons les différents acteurs à travailler pour que ce pays retrouve le bon chemin », a-t-il fait savoir à Rfi.

Signalons que l’autre importante décision prise au cours du sommet d’Accra, a été l’élection du président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoko Embalo comme président de la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Il succède ainsi à son homologue Ghanéen Nana Akufo-Addo.

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