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Politique

Gabon : Triste fin de règne pour Ali Bongo

AWR

« Au nom du peuple et garant de la protection des institutions, nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place. A cet effet, les élections générales du 26 Août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés ». Ceci est un extrait de la déclaration lue par des militaires apparus à la télévision publique gabonaise au petit matin du 30 Août 2023. Ils ont ainsi mis fin à plus de 50 ans de règne sans partage du clan Bongo.

Chose aussi curieuse que paradoxale, le fils du père (Omar Bongo Ondimba, ndlr) a été renversé  par un proche ;  le Général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema. Le nouvel homme fort de Libreville était pourtant un pignon sûr mais discret du dispositif sécuritaire du régime Bongo, qui s’est écroulé le temps d’une soirée électorale.

Jusque-là patron de la Garde Républicaine, le Général Nguema et ses hommes réunis au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) disent avoir pris les commandes du pouvoir pour plusieurs raisons. « Ce pays traverse une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale. A cela s’ajoute une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos », a déclaré le porte-parole du CTRI, Cl Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

Dans la foulée, les putschistes ont placé Ali Bongo en résidence surveillée et ont procédé à l’arrestation de certains de ses proches tels que son fils Noureddine Bongo Valentin, coordonnateur des affaires présidentielles, son directeur adjoint de cabinet Ghislain Ngoulou. Abdul Hosseini, un des conseillers du président déchu, son porte-parole Jessye Ella Ekogha, Steeve Nzegho Dieko, Cyriaque Mvourandjami et bien d’autres ont aussi été interpellés par les militaires. Tous sont accusés de détournement massif des deniers publics, malversation financière internationale en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiant.

Depuis sa résidence surveillée, Ali Bongo victime d’un AVC depuis plusieurs années et mis à la « retraite », appelait encore ses partisans à faire du bruit, mais en vain. Désigné comme président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema avait déclaré quelques heures après le coup de force que : « Ali Bongo n’avait pas le droit de faire un troisième mandat, la Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités ».

De son côté, l’opposition représentée aux élections générales par Albert Ondo Ossa crie à la victoire et réclame le décompte des voix.

Il importe de préciser que le chef de la junte gabonaise a prêté serment, en tant que nouveau Chef d’Etat le 4 septembre 2023, moins d’une semaine après le coup de force.

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