Un symposium sur la gestion des données de santé s’est déroulée le 12 mai dernier à Cotonou. Initiée par une organisation de la société civile, il a réuni des responsables de structures étatiques, notamment des spécialistes des questions sanitaires. Et ceci pour une meilleure gouvernance et une approbation des principes de base desdites informations.
A en croire Spéro Faladé l’un des organisateurs, le symposium vise à « éveiller les consciences sur l’importance de la qualité de la gouvernance des données du domaine ; à et faire un appel à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) par rapport à l’approbation des principes de bases de ces données, en prélude à l’Assemblé Mondiale de Santé » a-t-il fait savoir. Ladite rencontre d’envergure s’est tenue du 21 au 23 mai à Genève en Suisse autour du thème : « 75 ans de l’OMS : sauver des vies, agir en faveur de la santé pour tous ».
Toujours selon le spécialiste, pour une bonne politique sanitaire, il est nécessaire d’avoir des données de qualité et sécurisées. Ce qui suppose qu’il faut mettre en place un certain nombre de règles qui permettront de rendre universelle la manière dont ces données sont collectées, stockées, gérées et ensuite protégées. Pour ce faire, il est important de tenir compte des principes de gouvernance des bases de données. Et parlant de principe, il détaille : « Le premier principe, c’est la protection des personnes, parce que c’est elles qui produisent les données. Parce que les données que nous collectons serviront à répondre à un idéal ; ensuite instaurer la confiance dans les systèmes de données ; assurer la sécurité des données, promouvoir la valeur santé, etc ».
Spéro Faladé indique que le but de cet exercice n’est pas d’indexer une institution, « mais de nous rendre compte qu’il existe un besoin essentiel de collecte, de gestion et de protection de nos données de santé. Parce que toute politique sanitaire se base sur des données concrètes et si nous n’arrivons pas à protéger nos données de qualité, la finalité de nos politiques sera soit discriminatoire ou négative », a-t-il conclu.
Précisons que deux panels de discussion ont permis aux participants de définir les forces et les faiblesses des méthodes de gestion des données de santé au Bénin, de faire des propositions, mais aussi un tour d’horizon sur les innovations existantes en termes de collecte ; enfin il a été question de production et de protection des données de santé, tout en émettant des propositions pour améliorer le système de gestion de ces informations.