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Burkina Faso/Excellence : Diébédo Francis Kéré suite à sa distinction pour le prix Pritzker d’architecture 2022 : « … Encourager beaucoup à emboîter ce pas… »

Transcription: Martial Olou

Le Burkinabè Francis Diébédo Kéré a remporté le 15 mars 2022 le prix Pritzker d’architecture 2022 et devient ainsi le premier Africain à recevoir cette haute distinction de la profession d’architecte. Agé de 57 ans et vivant depuis plusieurs années à Berlin en Allemagne, il est notamment connu pour son implication dans des projets d’ouvrages dans plusieurs pays du continent africain notamment au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, au Togo, au Kenya ou encore au Mozambique. Et parlant du Bénin, le nouveau siège de l’Assemblée Nationale en construction à Porto-Novo, la capitale politique du pays est une œuvre architecturale de Francis Diébédo Kéré. A l’annonce de sa désignation, BBC Afrique l’a reçu en interview transcrite par Africa World Radio. Il parle de son métier et de ses relations avec les bâtisseurs.

 

 

BBC : Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?

Francis Diébédo Kéré : C’était inattendu. Je suis très heureux, très fier. C’était une grande surprise pour moi. Je suis très heureux de voir que ce travail que j’ai toujours considéré comme une affaire personnelle, est lié à la fondation Pritzker et que j’ai reçu ce prix pour ce travail qui me passionne tant.

Expliquez-nous un peu les activités d’un architecte

C’est tout à fait simple. Nous avons un métier fait avant tout pour créer un espace pour habiter l’humanité. C’est une profession dont tout le monde a besoin. Être architecte, c’est créer de l’espace, créer des objets pour bâtir.

A vous entendre, vous avez des relations avec des bâtisseurs, les constructeurs de maisons !

Oui, on fait tout ce qui est architecture. Le monde bâti, c’est notre domaine. Mais il y a aussi les meubles et tout ce que vous pouvez imaginer.

Votre choix intervient à un moment où çà et là en Afrique, des immeubles s’effondrent. Quelle lecture en faites-vous ?

Que des immeubles s’effondrent, ça me fait mal au cœur. Mais c’est aussi ce qui arrive comme dans toute profession. Je suis mal placé pour commencer à critiquer le fait que des immeubles s’effondrent. J’espère que tout un chacun qui œuvre dans ce domaine doit être conscient de la responsabilité que nous avons de loger et de tout faire pour que, ce que nous créons pour l’humanité ne cause pas de dommage à l’humidité. Je suis triste que des familles soient touchées et qu’on perde des membres. J’espère que tous ensemble on pourra faire mieux.

Comment éviter des accidents, les effondrements qui endeuillent des familles ?

Tout ce que je peux vous dire, c’est que l’architecture ouvre une porte. L’architecture est un instrument qu’on peut utiliser pour créer de meilleures villes, pour créer de l’espace qui inspire le monde, pour créer des salles de classe qui inspirent la nouvelle génération. S’il y a des accidents, il faut que tous les acteurs se mettent à table pour trouver des solutions durables à ce sujet.

Je suis très heureux de constater que le travail que j’ai fait pour créer des espaces pour tout le monde, que ce soit des écoles ou des Assemblées Nationales, ou des espaces aux États-Unis, soit considéré et évalué à sa valeur, vu la façon dont j’approche le thème. J’espère que ça va encourager beaucoup à emboîter ce pas et à se dire que, quelqu’en soit où nous sommes, si nous croyons à notre vision et si nous travaillons dur, il y aura des fondations qui vont mettre ce que nous faisons en lumière.

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