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Madagascar | Economie : Regain du travail de la ferme chez les jeunes citadins

Par Maminirina Rado

Voilà maintenant presque trois ans que Iavo et Finoana Robson, deux frère et sœur, ont réussi à transformer une ferme de survie familiale en une entreprise bien connue dans tout Madagascar. La propriété est reconnue des amateurs d’animaux de race, « des animaux d’ornement » comme il se dit par ici, et des animaux de basse–cour, poules, dindons, lapins, etc. La « Ferme de Bena » se trouve dans le quartier d’Ankazomanga, dans le secteur sud de ce nœud urbain populaire. La zone jusqu’alors faisait plus parler d’elle en ces temps pour son équipe de rugby, mais aussi pour être le repère de certaines personnalités du milieu du grand banditisme. Un lieu de travail situé ainsi en plein cœur des quartiers difficiles. Surpeuplés, avec d’innombrables couloirs où les forces de l’ordre osent rarement s’aventurer la nuit.

La ferme est la fierté du voisinage, d’ailleurs c’est celui–ci qui a été ses premiers clients au tout début. Donc, personne n’ose trop y toucher même si la tentation pourrait être grande. Parce qu’elle abrite des animaux rares, comme la perruche ondulée, un faisan argenté, une poule Wyandotte… Mais aussi une vache laitière, des pintades, des cailles, des lapins… « Notre activité se divise en deux, il y a la vente d’animaux d’ornementation comme le lapin des Flandres. Mais aussi la vente des produits de la ferme : œufs, produits laitiers, brochettes de viande de volaille et d’autres », souligne Iavo Robson. Cette deuxième activité, c’est sa sœur Finoana qui s’en occupe. De la préparation des produits à la vente, que ce soit en ligne ou en démarchage auprès des grandes enseignes de distribution de la capitale.

Pour son frère, ce sont surtout les animaux de loisir. Ses acheteurs sont des collectionneurs de tout le pays. Ils viennent de créer un club d’éleveur de lapin des Flandres, une première dans le pays. Ces animaux, ils les achètent à l’étranger auprès de fermes en Suisse, en France, aux Etats–Unis… « Nous utilisons beaucoup Internet », renchérit la sœur. Un œuf fécondé se négocie à 8 euros en moyenne.  A force d’être en contact avec les éleveurs en Europe, la « Ferme de Bena » a réussi à se construire un petit réseau.

Le « farming » est ainsi devenu une sorte de mode dans le pays actuellement, surtout chez les jeunes dans la vingtaine. S’il y a quelques années, plusieurs artistes s’y sont mis à cause de la Covid–19. Aujourd’hui, la génération 2000 a compris le potentiel du secteur agricole, surtout celle des grandes villes comme Antananarivo et Toamasina. Il est encore difficile de dire qu’il y a une tendance, mais de plus en plus de filles et de garçons prennent des selfies auprès des poulaillers, de petites fermes piscicoles, de basse cours… et y affichent leur fierté de fermier. Un secteur d’activité qui pourrait peut-être au fil des années devenir la nouvelle pépite d’or de la Grande île.

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