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Migration clandestine | Le bilan du naufrage maritime à 34 décès malgaches

Maminirina Rado

34 morts et deux personnes, une femme et un homme, recherchées. Ce sont les dernières informations suite au naufrage d’un bateau pavillon malgache surchargé de clandestins en direction de Mayotte. Le corridor et le cimetière oubliés de la migration illégale.

 

Le 11 mars, au large du village de pêcheur d’Ankazomborona dans le nord–ouest malgache, une embarcation chavire avec à son bord 47 passagers d’après des chiffres non officiels. Petit à petit les corps sont retrouvés, enfants, mères, personnes du troisième âge, femmes enceintes…

Les recherches étaient encore en cours jusqu’au 15 mars. La veille, 11 autres cadavres en décomposition ont été retrouvés. Les responsables ont lancé des appels d’urgence aux proches afin de reconnaitre et récupérer les dépouilles.

Puisque l’état avancé de décomposition des corps les forçaient à les enterrer sans délai. Tandis qu’une partie des survivants, au nombre 24 selon l’Agence Maritime Portuaire et Fluvial (APMF), suivent des soins à l’hôpital d’Ambilobe.

D’autres ont préféré s’évaporer pour éviter les questions des forces de l’ordre, l’enquête est déjà en cours. Une femme, suspectée être la propriétaire du bateau, et un individu considéré comme le commandant de bord, sont sous le coup de deux mandats d’arrêt.

Crédits photos : Dadatoa Zozo

Pour bon nombre d’observateurs, ces deux suspects n’auraient pas agi sans la complicité d’un ou des membres des corps judiciaires et maritimes locaux. Sans oublier, la ou les individus chargés d‘accueillir les clandestins sur le sol mahorais.

Dans la majorité des cas, la migration clandestine est le fait d’un réseau qui possède des éléments actifs à la fois dans le pays de départ et dans le pays d’arrivée. Il ne reste à espérer, si c’est le cas, que les gros poissons puissent être arrêtés et traduits en justice.

Quelques jours après le drame, arrivé à Ambilobe où les corps sont entreposés, le premier ministre Christian Ntsay a estimé l’application « de la peine maximum » pour tout individu impliqué dans ce trafic. Madagascar n’applique pas la condamnation à mort.

Une proche des victimes témoigne, « mon grand frère et son fils était dans ce bateau… Mon aîné vivait déjà à Mayotte depuis des années, alors, il est revenu ici pour emmener sa fille de six ans. La dépouille de mon grand frère a déjà été retrouvé mais celle de son fils pas encore ».

Le plus déchirant a été le sort de ce gamin originaire de Toamasina. Il a été envoyé à bord de l’embarcation comme un colis. « Il n’y avait pas de grande personne avec lui, sa mère l’attendait à Mayotte », fait savoir une source bien informée.

Selon les chiffres, la route maritime empruntée par les bateaux clandestins entre Madagascar et Mayotte est la plus meurtrière de ces dix dernières années. Mais elle est la moins connue, voire passée sous silence par les hautes instances internationales.

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