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Société

Littérature : « Voix des migrants Béninois », une compilation de récits pathétiques et émouvants

Créer une meilleure compréhension du public béninois et des décideurs politiques des défis majeures de la migration. Tel est l’objectif fixé par la fondation Friedrich Ebert Stiftung (Fes), en initiant un projet d’écriture pour renforcer la visibilité des actions qu’elle mène dans le cadre du programme « migration ». Une thématique très peu discutée au sein de l’opinion publique au Bénin, mais que la Fes a inscrite au rang des priorités de ses projets.

En effet, la structure Allemande a mis en œuvre en 2019, une série d’activités dont la publication d’un livre sur quatorze (14) migrants béninois ayant connu des fortunes diverses. Une équipe de deux journalistes (Léonce Gamaï du média en ligne Banouto et Vincent Agué du service Web de l’Ortb) et d’un photographe a sillonné plusieurs localités du pays, afin de recueillir des témoignages et confidences. La compilation de cette collection de portraits est éditée dans un livre intitulé « Voix des migrants Béninois », lancé en juin dernier. De près de 160 pages, l’œuvre est préfacée par le représentant résidant de la Fes. Des histoires personnelles, émouvantes et parfois effrayantes, ou encore des photos souvenir de migrants y figurent.

Le  lancement de l’ouvrage a été suivi d’une exposition photographique pour sensibiliser le public, en particulier toutes les personnes qui sont souvent tentées par la migration ou ‘’l’aventure’’ sur les risques qu’ils courent.

Des témoignages effrayants

Le lancement de ce livre a été l’occasion pour ces Béninois de raconter au public leurs histoires, leurs parcours de migrants. Et sur les 14 personnes rencontrées selon les auteurs du livre, 7 au moins proviennent de Djougou, une commune du septentrion du Bénin.

Ahassanou, un jeune déscolarisé ‘’Djougois’’ a par exemple tenté  l’immigration clandestine au Maghreb. Il a effectué un voyage risqué du Niger en Algérie sans papiers. Il y obtient quelques jobs, mais se fera expulser vers le Niger avant de retourner au Bénin. Malgré cette mésaventure, Ahassanou ne cache pas son envie de tenter à nouveau l’immigration clandestine. C’est aussi le cas de Hamed qui rêve toujours de retourner en Libye.

A l’opposé de ceux-ci, certains connaissent quand même une émigration plus ou moins réussie. « Des gens sont resté aux Etats-Unis plus longtemps que moi et ont fini par être rapatriés. Moi j’ai quitté volontairement avec tout ce que je voulais », raconte Ghislain qui a vécu des années aux  USA, mais qui a décidé de revenir au pays pour s’installer.

Margareth, une ancienne énarque, 3 bac+5 en poche qui a passé 6 ans à Paris dans le but d’obtenir son doctorat, a dû parfois rabaisser son niveau pour obtenir de petits jobs dans la capitale française.

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