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Sports

Madagascar | 13 morts pour l’ouverture des jeux des îles de l’Océan Indien

Par Maminirina Rado

Le bilan final de la cérémonie d’ouverture des jeux des îles de l’Océan Indien en présence du couple présidentiel au stade Baréa à Madagascar le 25 août a été arrêté : 13 morts, une centaine de blessés. Par contre, des familles gardent encore des proches en réanimation au centre hospitalier universitaire d’Anosy. Dans le rang des décès, au moins quatre enfants. Un père a perdu sa fille unique, un couple ses deux filles. Un drame que les malgaches ont vécu presque en direct et en image grâce aux réseaux sociaux. Ce pouvoir a connu une fois ce genre de tragédie. Déjà en juin 2019, une bousculade dans le même stade lors de la célébration des festivités de l’Indépendance avait coûté la vie à seize (16) personnes. Forçant ainsi, dans la belle tradition populaire africaine, les diverses théories complotistes. Allant de la nécessité de sang humain pour un soi–disant sacrifice, des punitions de Dieu et des ancêtres à la colère du Christ face à la décadence morale des malgaches. Ce qui est apparent, vu les vidéos prises en hauteur par les riverains et qui circulent sur les réseaux sociaux : les forces de l’ordre ont été débordées. Mais aussi, à analyser les récentes déclarations de certains observateurs, le retard de réaction des diverses entités en charge de l’organisation et de la sécurisation en est une des causes. En cette période pré–propagande présidentielles, c’est du pain béni pour les concurrents d’Andry Rajoelina, dont la majorité fustige le manque de savoir–faire du comité d’organisation des jeux dirigé par la ministre des Sports, Haja Resampa. Et l’entêtement des dirigeants du pays à tenir un évènement d’envergure avec des moyens discutables. Ce drame survient quelques jours après le scandale des forces de l’ordre, des policiers pour la plupart, tabassant des étudiants à l’université d’Antananarivo. Ces derniers ont voulu manifester pour demander la poursuite des cours dans les facultés, suspendus à cause de la grève générale et la menace d’année blanche émise par le syndicat des enseignants chercheurs. La manifestation a été durement réprimée par la force. Alors, la nuit du 25 août, les réseaux sociaux ont été submergés de réactions sur la capacité des hommes en treillis à cogner des malgaches non armés, mais l’incompétence quand il s’agit de protéger la vie des citoyens. « Sous–diplômés en tenue », « A la solde d’un président français de Madagascar », « Tueurs de peuple », … les qualificatifs ont plu à l’encontre des forces de l’ordre sur les réseaux sociaux. Même un député connu pour sa fidélité infaillible à Andry Rajoelina se dit s’attendre au pire. L’homme fort du pays garde encore ses distances par rapport à ce drame. Pas de discours à la Nation ou adressé aux proches des victimes. Pour les observateurs, il le fera après les jeux des îles de l’Océan Indien. Une manière aussi de laisser passer l’orage. Seul le logo de la page « facebook » de la présidence de la République de Madagascar a été flanqué d’un fond noir, en signe de deuil. Le 29 août, un autre décès a été annoncé.

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