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Politique

RCA | Mise à la retraite par décret présidentiel : Darlan écrit à Touadéra et part « avec la conscience tranquille »

AWR

Le 19 octobre 2022, la présidente de la Cour Constitutionnelle de la République de Centrafrique, Pr Danièle Darlan a adressé une lettre à certaines autorités du pays afin de les informer du fait que Président de la République Faustin-Archange Touadéra, envisagerait de la relever de ses fonctions. Elle avait affirmé être déterminée à poursuivre son mandat jusqu’à son terme en 2024, tout en rappelant que selon l’article 102 de la Constitution de 2016, les membres de la Cour Constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat, et ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés sans autorisation. Quelques jours après, le 24 octobre, Danièle Darlan a été effectivement mise à la retraite par décret présidentiel.

Restée discrète depuis de ce temps, elle a rompu le silence le 27 octobre à travers une lettre adressée au président de la République  Faustin-Archange Touadéra. Dans cette correspondance de trois (03) pages, Danièle Darlan a fait savoir au chef de l’Etat que les décrets qui relèvent le juge Trinité Bango Sangafio et elle-même de leurs fonctions, n’ont aucune base légale et sont inconstitutionnels.  La présidente de la Cour Constitutionnelle a souligné que les décisions prises par sa juridiction et qui leur valent tout  ce présent traitement, ont été prises en application de la Constitution et adoptées à l’unanimité des juges.

Beaucoup d’observateurs ont vu en cette destitution, un moyen pour le président Touadéra de se débarrasser d’une personnalité qui faisait obstacle à la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle qui lui tenait à cœur.

Dans une interview accordée à Rfi, Danièle Darlan dit avoir fermé ce chapitre. « Je tourne la page de la Cour constitutionnelle…J’ai pris pratiquement tous les coups, toutes les insultes, toutes les violences ; c’est comme ça, c’est le chef qui prend les coups, donc je les ai pris, je ne me suis jamais exprimée, je n’ai jamais répondu, et je pars la tête haute, je pars la conscience tranquille », a-t-elle conclue.

Intégralité de la Lettre de la Présidente de la Cour Constitutionnelle

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