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Economie : le groupe Bolloré meurt à petit feu en Afrique

Vincent Bolloré va-t-il succomber au charme des 5,7 milliards d’euros que lui propose  l’armateur italo-suisse MSC Mediterranean Shipping Company pour racheter ses activités africaines ?

«Le Groupe Bolloré a consenti une exclusivité au Groupe MSC jusqu’au 31 mars 2022 afin que ce dernier puisse, à l’issue d’une phase d’audit complémentaire et de négociations contractuelles, lui remettre, le cas échéant, une promesse d’achat», précise la société tricolore dans un communiqué.

Selon plusieurs sources déjà  mi-octobre, le groupe Bolloré était prêt à mettre fin à ses activités en Afrique. Un symbole, alors que le continent représente le cœur des activités de l’entreprise. En 1986, l’industriel finistérien rachetait ainsi à Suez la Société commerciale d’affrètement et de combustible. Depuis les années 90, le chef d’entreprise a multiplié les investissements dans les ports mais aussi le rail, les plantations de palmiers à huile et l’énergie. La filiale africaine du groupe est aujourd’hui présente dans 42 ports et gère les concessions de 16 terminaux à conteneurs au Cameroun, au Gabon, au Congo, en Côte d’Ivoire, etc. Véritables machines à cash, les sociétés africaines du géant français ont généré en 2020 un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros et emploient 24.000 salariés. A contre-courant, Vincent Bolloré est parti à l’assaut du continent dans les années 1980-1990, s’emparant de citadelles de la Françafrique comme l’armateur Delmas. Puis à coups d’achats et d’OPA, le raider d’Ergué-Gabéric, le bastion familial du Finistère, s’est taillé un empire dans la logistique, le rail et la très lucrative gestion des ports – le groupe en détient dix-huit –, sans doute la plus forte contribution aux 500 à 600 millions d’euros de résultats annuels de Bolloré, hors Vivendi.

Pourquoi Bolloré à des problèmes maintenant ?

Le groupe Bolloré a été fortement impacté par la montée en puissance dans la logistique africaine de géants tels le chinois Cosco Shipping, l’émirati DP World ou le singapourien Olam, dont la filiale Arise, soutenue par le fonds français Meridiam, est en pleine ascension. Un environnement plus difficile qui reflète la perte d’influence de tout un pays sur le continent. En vingt ans, les parts de marché de la France en Afrique ont ainsi chuté de 11 à 5,5% quand celles de la Chine ont bondi de 4 à plus de 20%. Alors qu’il a annoncé qu’il tirerait sa révérence en 2022,Bdate du bicentenaire de son groupe, Vincent Bolloré, dont l’un des fils, Cyrille, qui dirige la branche transport et logistique est appelé à lui succéder, referme une page historique pour son groupe et son pays.

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