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Société

La pieuvre, un éditeur hors pair

Non contente d’être dotée d’un génome de taille comparable à celle d’un humain, la pieuvre, contrairement aux vertébrés, en réécrit de nombreuses séquences et ce, de manière héréditaire. Cette étonnante stratégie éditoriale aurait favorisé la complexification de son cerveau.

es pieuvres sont connues pour avoir un comportement élaboré. Elles se laissent apprivoiser et savent résoudre des problèmes compliqués, comme dévisser le couvercle d’un récipient contenant un crabe… ou, à l’instar de Paul le poulpe, prédire les résultats des matchs de l’équipe d’Allemagne de football ! Le célèbre céphalopode ouvrait sans difficulté une boîte transparente contenant une friandise. Lors de la coupe du monde de football de 2010, il s’acquitta ainsi consciencieusement de la tâche avant chaque match, optant avec bonheur tantôt pour la boîte portant le drapeau allemand, tantôt pour celle de son adversaire.

De fait, les pieuvres sont, avec les autres céphalopodes coléoïdes – les calmars et les seiches – les mollusques dotés du plus gros cerveau : une pieuvre compte environ 520 millions de neurones, soit plus qu’une souris (100 à 200 millions de neurones). Or, ces dernières années, plusieurs études ont révélé une autre capacité étonnante de ces animaux : leur génome n’est pas traduit exactement comme on s’y attendrait, ce qui entraîne une dynamique évolutive originale de celui-ci… laquelle expliquerait la taille de leur cerveau.

Des substitutions dans l’ARN

On pensait que chez les coléoïdes, comme chez la plupart des organismes, la traduction des gènes en protéines suivait principalement le « dogme fondamental de la biologie moléculaire », énoncé en 1958 par Francis Crick. Avec James Watson, Maurice Wilkins et Rosalind Franklin, le biologiste britannique avait découvert quelques années auparavant la structure en double hélice de l’ADN, et ce dogme résumait les connaissances acquises depuis sur cette longue molécule observée dans les cellules : l’information génétique est conservée sur l’ADN, qui en est le support stable, est transcrite en molécules d’ARN messager, puis trad…

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