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Société

Ouganda | Stylisme : les habits « venus d’Europe » deviennent une marque fabriquée !

AWR

L’Ougandais Boby Kolade ambitionne renvoyer à leurs expéditeurs, les habits de seconde main appelés au Bénin « friperie » et qui envahissent le continent africain. Le styliste de 35 ans qui a fait ses preuves en France et en Allemagne transforme ces vêtements d’occasion exportés par les pays occidentaux pour ses créations avant de les revendre ensuite en ligne à une clientèle occidentale. Des créations en réaction aux importations massives en Ouganda des vêtements « venus d’Europe ou d’Amérique ».

Une fois achetés, ces habits sont découpés et rassemblés dans un mélange d’imprimés, de motifs, de couleurs et de tissus. « Les pays du nord pensent encore que donner de vieux habits est un acte de charité, mais ça ne l’est pas, c’est du commerce. Les entreprises qui exportent ces habits les ont, soit racheté à une association, soit possèdent des points de collecte de vêtements. C’est un énorme marché », a déclaré Boby Kolade sur les antennes de RFI.

Sa collection est un appel à la réflexion sur ce commerce qui concurrence les fabricants Ougandais. Il revend ces habits dans leurs pays d’origine et parfois dans des États jugés offensants par le styliste. « Je me demande parfois à quoi ils pensent. Est ce qu’ils s’imaginent que nous sommes si pauvres que nous avons si peu d’estime de nous-mêmes, que nous allons porter des t-shirts avec des tâches de peinture, juste parce que quelqu’un en Europe voulait faire de la place dans son armoire ?», s’indigne Boby Kolade.

Les vêtements de la collection de Boby Kolade sont griffés « retour à l’envoyeur » avec l’inscription du pays d’origine de la pièce.

Ce couturier Ougandais est revenu dans son pays d’origine il y a quelques années et avait pour objectif initial de créer une marque fabriquée entièrement à base de coton cultivé localement. Seulement, le niveau de développement de l’industrie textile du pays ne lui permet pas de monter une collection diversifiée et compétitive sur le marché mondial. Il a dû changer d’option.

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