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Bénin | JISTNA 2022 : Des hommages rendus aux africains déportés et à leurs descendants

Louis Tossavi

La journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition (JISTNA) a été commémorée le 23 Août 2022 dernier au Bénin précisément à Ouidah sur le site de ‘’la porte du non retour’’. C’est à travers une cérémonie fort simple qui a connu la participation de plusieurs afro-descendants venus honorés la mémoire de leurs ancêtres déportés et ‘’esclavisés’’.

Crédit Photo : Louis Tossavi/AWR

Le Comité de la Commémoration du 23 Août (Ccom23), a une fois encore sacrifié à la tradition en honorant la mémoire des africains déportés. C’était à l’occasion de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (Jistna). Une journée instituée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) en 1998. Elle a pour objectif de briser le silence autour de la tragédie de l’esclavage.

Dans son allocution circonstancielle, Christophe Chodaton, président du Ccom 23, a rappelé que l’un des objectifs de leur association, est de rassembler les Béninois, les Afro descendants et tous ceux qui sont acquis à leur cause sur les lieux de mémoire. Un moment de reconnaissance à ces combattants dont les luttes ont permis la liberté dont « nous jouissons aujourd’hui ». Il a aussi rappelé que la plus grande et significative lutte contre l’esclavage a eu lieu le 23 Août 1791 à Saint-Domingue, actuel Haïti.

Tout en mentionnant les défis qui restent à relever, Christophe Chodaton a rassuré que le comité fera tout ce qui est de son pouvoir pour sensibiliser l’état central, l’Assemblée Nationale, les communes, les collectivités et la jeunesse afin de les rallier à cette cause.

Karfa Diallo, seul élu noir du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en France, s’est réjoui de cet hommage rendu aux africains déportés. « Cette fierté, cette dignité avec laquelle vous respectez les ancêtres, vous partagez le souvenir de ces derniers est quelque chose qui me semble essentielle. La traite des noirs est l’une des tragédies les plus catastrophiques qui a affligé tout notre continent plusieurs siècles », a-t-il laissé entendre.

Selon lui, le racisme et la discrimination sont les manifestations les plus malheureuses héritées de cette histoire. Ainsi, venir au Bénin soutenir ce plaidoyer, montre bien que le besoin de reconnaissance est grand. La représentante des afro descendants des îles de l’Océan Indien, Marie L. C a souligné qu’en dehors du continent, les crimes de la traite et de l’esclavage se sont poursuivis partout ailleurs dans le monde et la mémoire africaine doit être inscrite dans l’histoire de l’humanité.

Le maire de la ville Ouidah a renchéri sur cette horrible parenthèse de l’histoire. « Ce devoir qui nous incombe doit être transmis à la jeune génération par toutes les manières afin que cette tragédie ne tombe dans l’oubli ».

Rappelons que cette commémoration a été meublée de différentes prestations artistiques notamment celles du groupe « Tanbou Bô Kannal » venu de la Martinique pour la circonstance.

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