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Société

Bénin/ Littérature : Jules Daniel Amoussou à propos de son œuvre « Le camp Zéro » : « …Il consacre le triomphe de la bravoure dans une société dominée par les violences terroristes… »

Réalisation : Louis Tossavi

La 4e édition du Grand Prix Littéraire du Bénin a rendu son verdict le 14 décembre dernier à l’issue de la soirée de délibération qui s’est déroulée au palais des congrès de Cotonou. Et c’est Jules Daniel Amoussou, auteur, graphiste, éditeur et directeur des Éditions « Fous sans  Frontières » qui a été déclaré vainqueur avec son œuvre « Le Camp zéro ». Africa World Radio a été à sa rencontre. Il parle dans cette interview exclusive de cet ouvrage, de ses projets et un peu plus loin de son parcours.

 

AWR : Que peut-on comprendre par  « Le Camp zéro » ?

Jules Daniel Amoussou : C’est un ouvrage qui parle des filles kidnappées au Nigeria. Le titre ‘’Camp Zéro’’ est un nom de code donné par l’armée Nigériane à un camp destiné à l’entraînement des forces armées nigérianes, mais il a été abandonné. Des années plus tard, la secte islamiste Boko Haram a pris cet endroit  comme un refuge à partir duquel ses membres exercent des violences terroristes. C’est ce nom qui a été donné à l’ouvrage. ‘’Le camp zéro’’ est  un endroit qui existe réellement au Nigeria.

Que peut-on retenir du contenu de ce livre ?

Comme j’ai commencé à le dire, l’ouvrage parle essentiellement des filles kidnappées au Nigeria. Et l’histoire commence par un trio de jeunes français qui, à la quête du buzz, se sont rendus au Nord du Nigeria. Une fois là-bas, ils découvrent toute la terreur liée au terrorisme et au kidnapping. Disons que c’est un ouvrage qui aborde plusieurs thématiques mais qui consacre le triomphe de la bravoure dans une société dominée par les violences terroristes, les abus des hommes en uniforme, l’hypocrisie humaine.

En soumettant ce livre au Grand Prix Littéraire du Bénin, étiez-vous persuadé qu’il pourrait éventuellement séduire le jury ?

Lorsque j’ai décidé de me lancer dans la littérature en tant qu’homme de chiffres, le défi était pour moi, pour être connu dans ce milieu, de travailler de telle sorte à avoir mes ouvrages couronnés. En vérité, lorsque vous n’avez pas fait de la littérature, il faut parfois travailler deux fois, voire trois fois plus que les autres. En 2021, j’ai d’abord présenté mon premier roman, « La danse des reptiles » qui a été finaliste du Grand Prix Littéraire, et selon les retours que j’ai eus, j’étais parmi les favoris. Je n’étais pas découragé, je me suis dit qu’il faut travailler encore plus. Et c’est ce que j’ai fait l’année suivante. Donc en soumettant cet ouvrage, j’étais sûr que je serai parmi les 10 finalistes sélectionnés. Maintenant, à la question de savoir si j’allais être retenu lauréat, ça dépend du goût, des sensibilités des jurés.

Quel sentiment vous a animé à la suite de la délibération ?

Lorsqu’on appelle votre nom et que vous vous rendez compte que c’est vous qui êtes le lauréat, c’est une autre dimension. C’était un moment très important, un moment d’émotion indescriptible.

Vous disiez que vous n’avez pas fait de la littérature. Qu’avez-vous étudié?

Je suis comptable de formation, j’ai une licence en Comptabilité Finance d’entreprise. Après, j’ai fait une formation de graphisme et j’ai commencé à travailler dans une maison d’édition en tant que graphiste. Progressivement, je suis devenu éditeur, puis après écrivain.

De spécialiste des chiffres vous êtes devenu spécialiste des lettres. Quel est votre secret?

Ce sont les circonstances qui m’ont poussé. D’abord quand j’ai fini ma licence en comptabilité, j’ai écrit quelques demandes d’emploi et ça n’a pas abouti. J’ai commencé à réfléchir à comment faire pour entrer dans la vie active. Je suis allé faire une formation en graphisme. Et lorsque j’ai commencé à travailler dans une maison d’édition, il y avait plusieurs ouvrages qui passaient et je lisais. Mais avant ça, j’étais déjà influencé par les ouvrages de mon grand frère Constantin Amoussou qui lui, est déjà littéraire de base. Mais l’envie d’écrire a été suscitée par un ami. C’est par là que ça a commencé puis aujourd’hui, je suis le Grand Prix Littéraire du Bénin et je crois que c’est un rêve qui vient d’être réalisé.

Vos projets à venir !

J’ai plusieurs tapuscrits sur lesquels je travaille. Je ne sais pas encore lequel je vais faire sortir. Mais mon objectif actuellement, ce n’est pas de faire sortir un troisième ouvrage. Je voudrais d’abord œuvrer à promouvoir mon premier ouvrage, « La danse des reptiles » qui n’est pas très connu, mais qui aborde un sujet très important. Un sujet qui non seulement est d’actualité au Bénin, mais aussi dans presque tous les pays africains. Il s’agit du conflit entre les agriculteurs et les éleveurs. Chaque Jour, les journaux en parlent. Et c’est ce thème là que l’ouvrage aborde. Je voudrais donc travailler réellement à promouvoir cet ouvrage et si possible à faire les démarches pour qu’il soit au programme scolaire. C’est après ça que je pourrai penser à écrire un troisième ouvrage.

Un message à ceux qui rêvent de prendre la couronne un jour comme vous ?

Je leur dirai simplement de travailler, de ne pas se décourager. L’échec n’est que la voie qui mène vers le succès. Et c’est ce qui m’est arrivé. Je ne m’étais pas donné de limite parce qu’on pouvait se dire que n’étant pas un littéraire pur, est-ce que je peux y arriver. Je pense que le travail bien fait paie et le travail acharné paie toujours.

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