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Santé

Madagascar | Tradithérapie : Edmond Rakotomalala, le héros anti–Covid19 malgache

Maminirina Rado

Tradipraticien, Edmond Rakotomalala est le concepteur du remède ED1, qui aurait guéri des milliers de personnes de la Covid–19 à Madagascar. Il habite dans le district de Fandriana, son fief, au centre sud du pays. AWR est allée à la rencontre de ce personnage érigé en héros pour sa création et à la découverte de cette décoction miraculeuse.

 

En pleine crise sanitaire, Edmond Rakotomalala a réussi à concocter un remède « miracle », selon des témoignages avérés, contre la Covid–19. « Des émissaires de l’autorité sanitaire sont venus chez moi, ils m’ont emmené à Antananarivo. Dans un centre de soin des personnes contaminées. Ils m’ont dit d’appliquer mes soins aux malades. Sans aucune protection, ni masque, ni combinaison, ni gants, j’étais en tee–shirt. J’administrai alors mes soins. Il y avait des cas graves. J’ai pu en guérir beaucoup », se souvient–il.

C’est de cette manière qu’il a été testé, pas lui seul d’ailleurs. Parce que l’Etat s’est mis à débaucher tous ceux et celles qui pouvaient guérir, par la médecine traditionnelle, la pandémie. Mais c’est l’ED1, la décoction d’Edmond Rakotomalala qui s’est imposée auprès de la population. Le bouche à oreille a aussi joué pour beaucoup. « Notre collègue était en cas désespéré, des proches lui ont administré l’ED1 et elle a été guérie. Ils ont tout essayé, mais rien n’y fît », se souvient un responsable dans une agence de communication.

Des témoignages comme celui–ci peuvent s’entendre par centaine depuis 2020. Egalement sur les réseaux sociaux. Au fort de la pandémie, les fioles du guérisseur se sont arrachées comme des petits pains, générant même des business par les plus mâlins. « Ici à Fandriana, on pouvait acheter par litres, la fiole coûtait 5 000 ariarys aussi. Alors, j’en achetai une vingtaine pour les revendre à quatre fois le prix en ville comme à Antsirabe ou à Antananarivo », se souvient une coiffeuse de Fandriana. Elle a alors pu faire quelques va–et–vient entre la capitale et sa localité.

La seule route à emprunter pour rejoindre le fief d’Edmond Rakotomalala – Crédit photo AWR

Aujourd’hui, depuis que l’Etat a déclaré la fin du confinement et des mesures sanitaires, Edmond Rakotomalala tente de développer son affaire. Dans son village, situé à plus d’une heure et demie de Fandriana à travers une route en latérite infernale, où seuls les tout–terrains peuvent circuler, il essaie de créer un centre de santé. Avec une petite église, des dortoirs, une salle de formation… Non loin, il a installé deux baraquements pour les gendarmes. A croire que le tradipraticien se voit maintenant en « gourou » de la guérison.

« Vous savez, pour guérir d’une maladie, il faut aussi s’occuper du spirituel du psychologique », se justifie–t–il. Son projet aussi est d’installer un marché dans son village. Cela attirerait beaucoup de monde. Pour vraiment être en phase avec la loi, ses médicaments viennent d’acquérir les autorisations du ministère de la santé. Dès lors, sa liberté de mouvement s’est élargie. Depuis qu’il possède des magasins de vente dans des villes comme Antsirabe, Antananarivo et d’autres. De héros, il se transforme petit à petit en magnat des soins traditionnels.

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