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Politique

Afrique : De l’OUA à l’UA, l’institution continentale toujours à la recherche de ses marques !

AWR

Dans la nuit du 25 au 26 mai 1963 et dans la ferveur des indépendances, naissait la première organisation continentale de l’Afrique à Addis-Abeba sous la bénédiction de sa Majesté Haïlé Sélassié 1er, roi d’Ethiopie. Il s’agit de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). De jeunes dirigeants de l’époque tels que Kwamé Nkrumah du Ghana, Modibo Keita du Mali, Sékou Touré de la Guinée, Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Ahmadou Ahidjo du Cameroun ou encore Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire, s’interrogeaient alors sur la forme à donner à ce creuset devenu depuis près de 40ans plus tard (en 2002), Union Africaine (UA).

Ce jour-là, 32 chefs d’Etat et de Gouvernement signaient la charte de l’unité africaine afin d’encourager l’union entre les Etats, la solidarité et combattre le colonialisme. « Cette union, nous devons la réaliser sans sacrifier nécessairement nos diverses souverainetés grandes ou petites. Nous devons nous unir afin de réaliser la libération intégrale de notre continent », déclarait Kwamé Nkrumah à la tribune de l’OUA. En dépit des divergences et des positions tranchées, les dirigeants africains parviennent à trouver un compromis.

Et le président du Dahomey, feu Hubert Koutoukou Maga qui faisait partie des chefs d’Etats et de Gouvernements à l’origine de la création de l’OUA, s’en félicite. Il a salué la naissance de l’union en ces termes : « La conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement africain indépendants heureux de la réussite totale de cette conférence, exprime sa profonde gratitude à sa Majesté impériale Haïlé Sélassié 1er dont le rôle déterminant a contribué à la concrétisation de l’unité africaine ».

Ce fut une satisfaction et un aboutissement heureux de voir l’Afrique unie et forte.

Seulement, ce creuset n’a pu résister à l’épreuve de la réalité et il n’avait pas les moyens de répondre aux attentes du moment. L’OUA disparaitra donc au profit de l’Union Africaine (UA) avec de nouvelles ambitions et de nouveaux organismes, tels que la Commission de l’Union Africaine, le Conseil de Paix et Sécurité, des organes techniques. L’organisation ambitionne désormais d’être un outil d’intégration plus efficace. Mais dans la pratique encore, elle a aussi montré ses limites. Dès lors, le financement de l’organisation reste une question épineuse. « Les Etats africains ne financent pas l’Union Africaine à hauteur de ses véritables besoins, pas parce qu’ils n’ont pas d’argent. Mais à mon avis, c’est une décision politique », fait savoir le chercheur camerounais Paul-Simon Handy à RFI.

Selon l’ancien Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio, le bilan des 60 ans de l’Union Africaine est mitigé. « …Il y avait un seul objectif qui a été atteint : réussir la décolonisation du continent et mettre fin à l’apartheid. Au lieu de mettre fin à la balkanisation de l’Afrique, on a accéléré la cadence. C’est ce que nous appelons l’hyper balkanisation de l’Afrique », a fait savoir le diplomate qui pense que la situation est d’autant plus grave, qu’il n’y a pas une dynamique qui donne espoir que cette question sera définitivement réglée.

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