Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Politique

Guinée | Justice : Le procès du massacre du 28 septembre s’ouvre, Dadis Camara et 4 autres accusés inculpés

AWR

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée au stade de Conakry s’est ouvert le 28 septembre 2022, soit 13 ans jour pour jour après la tuerie. A l’époque, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées pour démontrer la force de l’opposition et demander au chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara qui avait pris les rênes du pays à la faveur d’un coup d’Etat militaire en 2008, de ne pas se présenter à l’élection présidentielle. Les manifestants ont été à la surprise générale, envahis par des hommes en uniforme qui ont commis des atrocités.

Dans la confusion, 156 personnes ont trouvé la mort, des dizaines de blessés dénombrés et 109 femmes violées, selon une enquête de l’ONU. Des années après, les autorités militaires au pouvoir en Guinée ont souhaité que toute lumière soit faite sur ce dossier.

Au total 11 personnes dont le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte militaire en Guinée, se retrouvent devant la justice et devront répondre des crimes commis cette année-là. Beaucoup de Guinéens, notamment quelques victimes se souviennent encore de cette tragédie et réclament réparation. « Nous exigeons justice, rien d’autre que justice. J’ai été violée, agressée, terrassée par un militaire qui m’a même demandé s’il pouvait me couper les bras, partiellement ou totalement. Jusqu’à présent, ça me fait mal. Je ne peux plus soulever le bras. J’ai eu l’omoplate cassé, le pied fendu, ils ont dû recoudre ça », raconte une victime anonyme à nos confrères de BBC Afrique.

De son côté, A. Diallo, présidente d’une organisation guinéenne qui travaille pour la restauration de l’image des victimes de viol lors du drame du 28 septembre, signale que c’est un procès que les Guinéens ont attendu pendant longtemps. « Ce procès va finalement donner le bonheur aux victimes », a-t-elle laissé entendre.

Rappelons qu’à la veille de ce procès, Moussa Dadis Camara, de retour au bercail récemment, et 5 autres officiers ont été placés en détention. Une arrestation que dénonce Me Salif Beavogui, un des avocats de la défense. « Il ne devrait pas avoir de privation de liberté à l’instant dans la mesure où la décision qui les déclarent jugeables devant le tribunal criminel n’a pas pris une mesure privative de liberté. Donc c’est un vide juridique. C’est avec les larmes aux yeux que nous avons assisté à cette injustice… », a-t-il déploré.

Selon plusieurs sources, ce procès se déroule sous le regard du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Asad Ahmad Khan et pourrait durer des semaines voire même des mois.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page